Billet n°57

MONOTONIE BLUES

La rentrée avec son lot de nouveautés étant dernière nous, j’observe que pour certains élèves HP l’ennui en classe s’installe.  Leur cerveau a soif de défis, de sens et de rapidité… mais le système scolaire ne suit pas toujours !

Les programmes scolaires classiques sont conçus pour une majorité d’élèves. Pour un enfant HP, le rythme peut être trop lent, les répétitions inutiles, et les exercices trop simples. Sans stimulation, certains décrochent ou développent des troubles du comportement. L’élève HP peut se désengager, développer des stratégies d’évitement : il rêve ou il s’agite…

Mais l’ennui ne se manifeste pas seulement pendant la scolarité, à l’âge adulte, les personnes HP peuvent rencontrer les mêmes difficultés dans leur vie professionnelle. Leur besoin de stimulation, de sens et d’autonomie se heurte souvent à la réalité du monde du travail. La monotonie qui s’installe, un cadre trop rigide ou des missions sans défi intellectuel conduisent aux mêmes problèmes : perte de motivation, sentiment d’inutilité… Peuvent s’y ajouter des difficultés relationnelles avec les collègues ou la hiérarchie, le sentiment d’être « à part » et d’être décalé.

 

Comment faire face à ceci ?

          A l’école > le saut de classe, l’accélération (c’est-à-dire suivre des cours d’un niveau supérieur) ou bénéficier d’une pédagogie différenciée.

          Pour les adultes > privilégier les métiers qui offrent de l’autonomie et font appel à la créativité, se former : c’est-à-dire continuer d’apprendre, nourrir sa curiosité. Le but est de trouver du sens

 

« En classe, je finissais mes exercices avant tout le monde et je devais attendre. J’avais appris à cacher mon ennui pour ne pas me faire remarquer. Aujourd’hui, je change de postes tous les deux ans dans mon travail, à la recherche de défis qui me stimulent. — Thomas, 32 ans, ingénieur.

Et vous, avez-vous déjà vécu ou observé cette forme d’ennui ? Quelles solutions avez-vous trouvées ?

Nathalie C