Ami pour la vie.
J’ai plusieurs fois évoqué combien le relationnel des personnes HP pouvait être compliqué. Difficile de se faire des amis, difficile de les garder, difficile de trouver des personnes avec qui l’on partage les mêmes sujets d’intérêt, les mêmes délires, le même humour…c’est souvent problématique.
Mais il y a pourtant un ou une ami(e) avec qui le relationnel matche à tous les coups et avec qui la personne à haut potentiel peut trouver un réconfort IMMENSE…c’est l’animal !
L’intuition dont font preuve les HP permet déjà de se mettre au niveau des besoins de l’animal. L’interprétation de ce que ressent le chien, le chat, le cheval est beaucoup plus aisée, et dès lors y répondre, coule de source. Hier encore un Papa, éleveur de profession, me disait que sa fille, bien que jeune, lui apportait un précieux soutien dans son travail. En effet, même si le temps investi est très limité, cette jeune lycéenne apporte de subtiles observations sur l’état du troupeau, informations qui parfois surprennent le Papa tant elles sont subtiles … subtiles et justes !
Aussi, l’animal apporte un réconfort affectif sans faille. Point de trahison, point de coup-bas, point de jalousie, point de mesquineries …le HP peut alors y puiser toute la tendresse dont il a besoin, affection qu’il ne trouve pas toujours auprès de ses pairs.
De plus, le HP évolue souvent dans un monde de bisounours. Et si dans ce monde-là, l’humain déçoit ; alors l’animal, jamais.
Il est l’ami idéal lorsqu’il y a des coups de blues, de la solitude, des douleurs. Il apporte une sécurité et une présence essentielles. Il est le confident qui reçoit les secrets les plus intimes sans manifester une once d’ennui ou exprimer un seul jugement. Il est le compagnon de jeux, le complice, il est un partenaire exceptionnel.
Et ce qu’il y a de génial, c’est que l’intuition de l’animal fonctionne en réciprocité. Combien ai-je vu de fois, le chat de la famille se coucher sur la partie du corps dont le prétendu « soigné » avait le plus besoin, prouvant par là-même des talents d’équilibriste insoupçonnés. Combien de fois ai-je vu le chien de la famille, pousser la main de l’un des nôtres pour quémander une caresse. Il demande alors que c’est en invitant à cette attention qu’il apporte une aide énorme à celui qui donne.
C’est un soutien parfait dont on ne saurait se passer, si l’on en mesure toute l’étendue.
Sauf quand le drame arrive et que cet être si essentiel disparaît. Alors parfois, la douleur est si forte et le jusque-boutisme du HP si marqué, qu’envisager avoir un autre compagnon à 4 (ou 2 ou zéro…) pattes n’est plus possible.
Heureusement, cela n’interdit pas d’avoir toujours un regard bienveillant sur tous les animaux. Il est toujours possible de les observer avec passion, de prêter attention aux chants des oiseaux ou de s’arrêter pour laisser traverser tranquillement une biche.
Nathalie C