Billet n°24

Dialogue avec les parents

Catherine et moi avons organisé une rencontre avec plusieurs parents d’enfants à haut potentiel lundi dernier.

Nous avons travaillé à partir de la charte d’accompagnement proposée pour les élèves à haut potentiel dans notre établissement.

L’idée reçue que les parents d’enfants HP sont des parents pénibles, qu’ils veulent toujours en faire plus pour leur enfant, qu’ils sont aussi difficiles à gérer que leur progéniture…eh bien, comment dire … ? J’inviterai volontiers tout enseignant qui pense ainsi (allez en cherchant bien, on doit encore en trouver quelques-uns ????) à nous rejoindre lors de ces échanges.

Lorsque les parents proposent des pistes, je suis frappée par leur modération, par leur prise en compte du groupe-classe ainsi que par celle des contraintes de l’enseignant, de toutes les nuances qu’ils envisagent pour les enfants HP et pour tous les autres.

Et comme le faisait remarquer une Maman, ce que nous faisons pour les élèves HP rejaillit positivement sur TOUS les élèves.

Quand nous organisons ces temps d’échanges, il n’y a pas de posture contre l’enseignant, peut-être parce que l’étant nous-mêmes, les parents présents ne veulent pas nous heurter … mais non, je ne crois pas que ce soit la seule raison.

Les parents sont parfaitement conscients de la difficulté de l’exercice. En revanche ils voient bien les ravages de certains comportements ou de certains fonctionnements qui perdurent chez certains professeurs.

Une Maman me disait qu’elle ressentait encore chez certains enseignants une « logique d’humiliation ».

Ils ont des suggestions, des propositions ! En voici deux rapides à mettre en place. L’idée est que l’enseignant aide à trouver du sens dans les apprentissages.

Aider à faire du lien entre les idées/ les matières/ les apprentissages pour faire sens

Dire aux enseignants qu’ils expliquent pourquoi ils demandent telle ou telle démarche

Ce qui est revenu plusieurs fois aussi, c’est l’idée d’une relation dans la bienveillance, avec moins de verticalité mais plus d’échanges et de dialogues. La maturité du jeune expliquant son envie d’être considéré « comme un adulte ».

Et comme si cela était nécessaire, soulignons à nouveau l’importance du dialogue enfants/professeurs/parents.

Nathalie C