MONOTONIE BLUES
La rentrée avec son lot de nouveautés étant dernière nous,
j’observe que pour certains élèves HP l’ennui en classe s’installe. Leur cerveau a soif de défis, de sens et de
rapidité… mais le système scolaire ne suit pas toujours !
Les programmes scolaires classiques sont conçus pour une
majorité d’élèves. Pour un enfant HP, le rythme peut être trop lent, les
répétitions inutiles, et les exercices trop simples. Sans stimulation, certains
décrochent ou développent des troubles du comportement. L’élève HP peut se
désengager, développer des stratégies d’évitement : il rêve ou il
s’agite…
Mais l’ennui ne se manifeste pas seulement pendant la
scolarité, à l’âge adulte, les personnes HP peuvent rencontrer les mêmes
difficultés dans leur vie professionnelle. Leur besoin de stimulation, de sens
et d’autonomie se heurte souvent à la réalité du monde du travail. La monotonie
qui s’installe, un cadre trop rigide ou des missions sans défi intellectuel
conduisent aux mêmes problèmes : perte de motivation, sentiment
d’inutilité… Peuvent s’y ajouter des difficultés relationnelles avec les
collègues ou la hiérarchie, le sentiment d’être « à part » et d’être décalé.
Comment faire face à ceci ?
–
A l’école > le saut de classe, l’accélération
(c’est-à-dire suivre des cours d’un niveau supérieur) ou bénéficier d’une pédagogie
différenciée.
–
Pour les adultes > privilégier les métiers
qui offrent de l’autonomie et font appel à la créativité, se former :
c’est-à-dire continuer d’apprendre, nourrir sa curiosité. Le but est de trouver
du sens
« En classe, je finissais mes exercices avant tout le
monde et je devais attendre. J’avais appris à cacher mon ennui pour ne pas me
faire remarquer. Aujourd’hui, je change de postes tous les deux ans dans mon
travail, à la recherche de défis qui me stimulent. — Thomas, 32 ans, ingénieur.
Et vous, avez-vous déjà vécu ou observé cette forme d’ennui ? Quelles solutions avez-vous trouvées ?
Nathalie C